Ma méthode anti-schizophrénie partie 1

Publié le par Naomi

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Ou pourquoi je blogge ?

Ca y est je m'y suis mise. Je suis entrée à mon tour dans le monde des bloggers. Qui l'eût cru ! Si vous posiez la question à Nicole une de mes amies  es plus proches, elle vous dirait ma "réfraction" à Internet. Je mets des guillemets à réfraction parce que sais mon infidélité aux limites langagières posées par le Larousse et les autres dictionnaires qui sont « canonisés » par les immortels de l’académie française. Souffrez mon appropriation de la langue française pour faire dire aux mots mes pensées. Donc étant réfractaire ( les puristes de la langue de Molière sont-ils apaisés ?) à Internet il y a quelques années, je me suis surprise à faire un pas de plus dans l'usage de l'outil tant honni sans le connaître autrefois. Preuve par l'expérience que l'ignorance et la méconnaissance engendrent bien des dérives : peur méfiance, et de Charybde en Sylla, intolérance, ostracisme, racisme et haine. Mais c'est pas le sujet du jour. Pour être franche j'ai tendance à digresser et à abuser des périphrases et autres circonlocutions. De toutes façons ceux qui n'ont pas renoncé à lire ce billet l'ont forcément constaté sans que j'ai besoin de le dire n’est-ce pas ? Revenons au sujet du jour un peu de discipline Malaïka diantre ! Le sujet du jour disais-je donc est le questionnement sur mon entrée dans l'univers du blog. Comme je suis quelqu'un de pas compliqué, mais alors pas du tout compliqué, me voilà partie à m'interroger sur ce besoin de me raconter en ligne. Ca c'est mon côté Woody Allen ou Ally Mac Beal selon que je veuille jouer à la trentenaire indépendante et névrosée mais dont les névroses sont assumées ou à l'intellectuelle névrosée. Tiens tiens ! Mes références me paraissent soudain bien inquiétantes. Vive le blog exutoire de mes conversations internes quasi névrotiques (je dis bien quasi on raccroche son téléphone pas la  peine d’appeler sos psychiatre). Au point où nous en sommes, enfonçons le clou par une référence à une autre icône névrotique et trentenaire : Bridget Jones et son célèbre journal. Comme les personnes ou personnages de fiction précédemment mentionnés, j'ai des conversations intérieures riches sinon de sens, du moins de substance. Bref, nous tenons peut-être ici un début de réponse à la question fondatrice de ce billet. Il est quelquefois salutaire de se poser des questions n'est-ce pas ? Une première piste de réponse à la raison de ma présence sur les blogs : plutôt que de risquer la schizophrénie de l'auto conversation à outrance pourquoi ne pas parler à des gens dont la cible n'est pas forcément identifiée ? Voilà qui est rassurant ! Non ? Non!!!!!!!! Mais si, mais si ! Et puis du moment que je suis convaincue ... Ok pour la conviction je repasserai. Encore que !!!! Je persiste à penser que ça fait moins "allumé du ciboulot" que de se parler seul et à haute voix pendant longtemps. Et pour en revenir à Woody Allen, ne crie t-on pas au génie quand il nous invite à partager ses voyages intérieurs nous faisant participer aux frais de sa psychanalyse filmée ? Revenons à ce que je disais avant de sombrer à nouveau dans ces digressions qui sont l'un des signes distinctifs des pratiquants compulsifs de l'auto conversation. En effet quand on converse avec soi, on n'a à priori pas de contradicteurs et on s'habitue à avoir toujours raison puisque sauf cas vraiment pathologique. N’est-on pas à priori sensé  de son propre avis ? Non ? Et RE DISGRESSION (au secours !). Incorrigible Malaïka décidément. C'est à désespérer.

Essayons de résumer ce qui ressort des raisons de ma présence sur les blogs et d'aller plus loin: l'une des raisons c'est de sortir des risques sus mentionnés des dérives névrotiques de l'auto conversation. En effet à force de se parler on peut finir par se dédoubler en pensée et devenir son alter ego. C'est là qu'intervient la schizophrénie. Vous me suivez toujours ? Ce n’est pas évident je sais, je ne suis pas sûre de me suivre moi-même (c’est grave docteur ?). Je propose que nous avancions malgré tout dans les nébuleuses de ma cogitation et qui sait si je ne me reconnecterai pas avec moi en cours de route ? (lol). Si la schizophrénie est une dissociation de soi vous pouvez mesurer les risques encourus. Le plus simple c'est donc d'inviter d'autres dans mes cogitations et de converser avec eux plutôt qu'uniquement avec moi. Mon rapport au monde extérieur reste donc normal (quoique virtuel) et parler avec vous m'est salutaire. Comme Woody ( je le cite tellement que je peux me permettre cette familiarité) je vous fais participer à ma psychothérapie "d'homo cogitus" et j'évite des dépenses pharaoniques chez les disciples de Sigmund. Merci pour votre aide. Vous faites oeuvre de salut public (ha ha ha).

Je sens que je n'ai pas fait le tour de la question. On en reparle plus tard ok ? Je suis en danger de fusion neuronale. A bientôt mes salutaires visiteurs occasionnels et réguliers.

 

Publié dans Chroniques de mouahhh

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